La réforme des retraites devrait être en principe plus favorable aux mères, selon ses défenseurs. Une étude fait pourtant la démonstration inverse. Elle estime que toutes les mères, qu’elles aient un ou plusieurs enfants, y perdraient, si la mesure de l’âge pivot à 64 ans devait être adoptée.
Les mères de famille seront-elles les grandes perdantes de la réforme des retraites ? C’est ce que conclut un institut. Inacceptable, pour l’Union des familles laïques. « Nous en sommes en colère parce qu’on nous présente une réforme pour notre bien, alors qu’en réalité, pour tout le monde, et pour les femmes en particulier, ça va être terrifiant », s’alarme Bernard Teper, son président.
Un malus de 10% en partant avant l’âge pivot de 64 ans
Dans le système actuel, à chaque enfant, les femmes ont le droit à huit trimestres de cotisation, et avec leur conjoint, à 10% de majoration sur leur retraite après le troisième enfant. Avec la réforme, finis les huit trimestres supplémentaires, et seulement un des parents, soit le père, soit la mère, bénéficiera de 5% de majoration par enfant, et dès le premier. L’étude se base sur l’une des principales hypothèses du rapport Delevoye, celle d’un âge pivot à 64 ans. En clair, en partant avant cet âge, un malus de 10% est appliqué.