Le collectif de défense des stagiaires, Génération Précaire, vient de réagir dans un communiqué
« Avec la réforme des retraites qui se profile, les stagiaires qui travaillent mais ne cotisent pas, s’apprêtent à travailler plus… Après cinq ans de mobilisation tous azimuts pour obtenir une réglementation des stages (c’est en cours); avant d’obtenir un rapprochement avec le statut de l’apprentissage; avant d’obtenir le droit à un filet social (RSA) pour les majeurs de moins de 25 ans et avant de partir pour 42 annuités d’autant plus longues que les 1,2 million de stagiaires sont interdits de cotisation. »
C’est un exemple des exonérations de cotisations sociales au profit des « employeurs » et au détriment des jeunes et de la Sécu, en général.
Retenons qu’il faut actuellement 1 772 euros bruts – environ 1 400 euros nets – pour valider un trimestre de durée de cotisation retraite, soit environ six semaines de 35 heures au SMIC.
C’est bien le moins que devrait recevoir un stagiaire qui, en travaillant 3 mois à mi-temps pourrait cotiser pour sa retraite. Il n’en coûterait que 2 700 euros environ au patron toutes cotisations comprises, soit 1 300 euros environ au bénéfice de la Sécu, toutes branches comprises. Et pour un million de stagiaires, 1,3 milliards, soit une pincée des bénéfices des entreprises.
Christian Berthier (UFAL 75)