Par : Groupe GUE du Parlement européen
Strasbourg, 9/03/10
La gestion de la grippe A a sérieusement entamé la confiance et la crédibilité de nos institutions. Le manque d’appréciation du risque en fonction des données disponibles, les autorisations de mise sur le marché des différents vaccins pandémiques ainsi que l’affirmation ‘à priori’ de l’innocuité de ceux-ci par les autorités sanitaires notamment européennes nous conduisent en tant que Députés du Parlement Européen, tous pays et groupes politiques confondus, à nous poser des questions.
Pourquoi le public et les médias n’ont-ils pas bénéficié d’une « communication efficace, objective et à jour » de la part des institutions européennes alors que les données scientifiques établissant une faible virulence de la pandémie grippale étaient disponibles depuis le mois de juin 2009 ? Pourquoi aucune orientation ou conseil scientifique n’ont-ils été émis en septembre 2009 permettant d’inspirer aux États-Membres une « allocation plus efficace des ressources nationales » ? Les allégations de conflits d’intérêt non déclarés de certains experts siégeant au sein des instances sanitaires communautaires sont-elles justifiées ?
La gestion de cette soit disant « crise sanitaire » a été catastrophique tant en termes financiers, à un moment où nos concitoyens sont sans cesse appelés à plus de rigueur, qu’en termes de confiance dans les autorités sanitaires. Il est donc essentiel de comprendre ce qui s’est réellement passé autour de ce dossier pour éviter que de telles erreurs ne se répètent dans l’intérêt de la santé publique et pour que nos concitoyens retrouvent la confiance naturelle indispensable dans nos autorités sanitaires ?, a déclaré Marie-Christine Vergiat.