En résumé, cette loi va permettre que les adhérents des organismes de complémentaire santé ressortant du Code de la mutualité aient des prix de soins privilégiés dans les centres ayant passés une convention avec les mutuelles.
Il faut dire que ces réseaux de soins existaient déjà au profit de certains assurés membres d’organismes de complémentaire santé ressortant des codes des assurances ou de la sécurité sociale.
De quoi s’agit en fait ?
Il s’agit pour l’organisme de complémentaire santé d’imposer un cahier des charges au prescripteur de soins qui corresponde aux objectifs économique de l’organisme assureur.
Or jusque là ce rôle de conventionnement était dévolu exclusivement à la Sécurité Sociale qui s’assurait de l’universalité des protocoles thérapeutiques, de la qualité des soins et des prix.
Bien sur, pour l’instant les réseaux de soins mutualistes ne concernent que l’optique, le dentaire et l’audioprothèse mais la Mutualité a déclaré qu’elle regrettait que la médecine de ville ne soit pas prévue dans le texte de loi.
Dans le recul généralisé de la sécurité sociale, ces réseaux de soins pourront effectivement aider à la maîtrise des coûts de traitement, mais il ne faut pas se voiler la face, il s’agit d’un pas supplémentaire dans le tassement de la sécurité sociale dans le rôle d’assureur minimaliste prévu dans le rapport Chadelat de 2003.
L’UFAL publiait en… 2008 une analyse de ce mouvement, auquel la majorité vient de faire franchir une nouvelle étape.