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Nous publions cet article du journal Le Monde, daté du 19 avril 2008. La suppression annoncée de 11200 postes intervient dans une situation qui, dans certains établissements, est déjà très critique, comme en témoignent ces collégiens qui ont décidé d'alerter les pouvoirs publics. Non seulement les personnels encadrants manquent cruellement mais, qui plus est, l'administration ne les protège guère, non plus que les élèves, puisqu'elle ne donne pas toujours suite aux plaintes. Dans une telle situation, il ne faut pas s'étonner que les familles indignées cherchent, pour protéger leurs enfants, des solutions ailleurs que dans l'enseignement public. Au lieu de promouvoir l'enseignement confessionnel, le Président de la République serait bien inspiré de protéger les personnels éducatifs et de mettre tout en oeuvre pour soustraire l'école publique à la violence et aux incivilités.
La Rédaction
Nos lecteurs et collègues ont peut-être lu la Lettre aux éducateurs, du président de la république, envoyée à domicile et à grands frais chez tous les enseignants, pour un coût d'environ 500 000 euros.... alors que le texte était sur internet et faisait déjà fleurir les commentaires perplexes ou courroucés. La moindre des critiques portant sur la somme gaspillée, qui eût certainement été mieux employée en bourses d'études, entretien de bibliothèques, et autres dépenses plus utiles.