Depuis quelque temps déjà, le mot « autonomie » fait florès. On glorifiait hier l’autonomie de l’« apprenant », censé construire lui-même son propre savoir. On glorifie aujourd’hui l’autonomie dont jouissent les établissements scolaires censés définir leur « projet » et décider de leur organisation. Le remède que le gouvernement propose pour rendre l’université compétitive ? L’autonomie ! Tel est le maître-mot de la loi dite Pécresse, censée apporter aux universités une plus grande liberté en matière financière et en matière de gestion des ressources humaines.
Browsing: religieux
Yves Careil, L’expérience des collégiens, Ségrégations, médiations, tensions, « Le sens social »
Presses universitaires de Rennes, octobre 2007,
412 pages, 22 €.
Faut-il militer pour que la loi du 15 mars 2004 interdisant le port des signes…
Plusieurs collègues enseignant dans des établissements universitaires constatent la montée de pressions islamistes qui s’exercent…
Faut-il militer pour que la loi du 15 mars 2004 interdisant le port des signes…
Plusieurs collègues enseignant dans des établissements universitaires constatent la montée de pressions islamistes qui s’exercent…
De plus en plus de signes religieux dans l’encadrement des sorties scolaires : ce n’est pas tolérable !
Nos lecteurs et collègues ont peut-être lu la Lettre aux éducateurs, du président de la république, envoyée à domicile et à grands frais chez tous les enseignants, pour un coût d'environ 500 000 euros.... alors que le texte était sur internet et faisait déjà fleurir les commentaires perplexes ou courroucés. La moindre des critiques portant sur la somme gaspillée, qui eût certainement été mieux employée en bourses d'études, entretien de bibliothèques, et autres dépenses plus utiles.
Combattre le turbocapitalisme demande aussi de préciser les pistes alternatives du nouveau monde à construire.…
La situation catastrophique de l'emploi générée par l'économie libérale de marché a incité les gouvernements successifs à en imputer les causes essentielles à l'enseignement. Certes, l'Education Nationale se doit maintenant de réduire totalement l'illettrisme, mais aussi d'assurer une formation professionnelle et citoyenne. Ce que les responsables politiques oublient de préciser, c'est que ces trois conditions réunies n'empêcheront pas le chômage; en effet, sur 4 millions de chômeurs, 300 000 offres d'emplois ne sont pas pourvues faute de gens qualifiés. Ces dernières peuvent être satisfaites si l'Education assure la formation correspondante et donc ne laisse pas sortir du système scolaire 150 000 élèves sans diplôme (parmi ceux-là, certains cumulent les handicaps, d'où leur révolte spontanée ou instrumentalisée qui met en danger nos institutions). Pour les trois millions 700000 chômeurs restants, l'Education Nationale n'en peut rien!!! Elle doit donc être considérée comme participant à la formation de l'individu. Pour cela, enseignements public et privé ont une contribution tout à fait différente, utile par sa pluralité; cette spécificité, le privé la garde contre vents et marées, mais les responsables politiques ont effacé celle du public.