i tréma # 30 – L’énigme Pompidou-de Gaulle d’Arnaud Teyssier
I tréma : la chronique littéraire (et républicaine) de Philippe Foussier
Une émission animée et réalisée par Emmanuelle Billier-Gauthier
On pensait peut-être tout savoir sur les relations Pompidou-de Gaulle, entrées dans l’histoire depuis un demi-siècle. Biographe de Lyautey, Péguy, Richelieu et Philippe Séguin, le normalien et énarque Arnaud Teyssier éclaire les rapports de ce couple politique d’un jour nouveau.
Une complémentarité durable qui s’achève en divorce douloureux. On a beaucoup écrit sur les rapports entretenus par le Général de Gaulle avec son successeur à l’Élysée. Sur les périodes harmonieuses, de 1945 à 1965. Et aussi sur le lent processus d’éloignement qui se matérialise en 1968 et s’amplifie jusqu’à la mort du Général en novembre 1970.
Georges Pompidou a toujours entretenu une relation faite de distance avec de Gaulle. Il est appelé par le Général à la Libération, collabore activement avec lui le temps de l’exercice du pouvoir. Puis, lorsque de Gaulle entame sa traversée du désert, durant cette IVe République « des partis et des combines », Pompidou mène son existence de son côté. Il participe à l’aventure du Rassemblement du peuple français, mais de manière somme toute distante. Il revient en 1958 pour diriger le cabinet du Général nommé président du Conseil par René Coty. Mais il s’éloigne à nouveau dès lors que le héros de la France libre est élu à l’Élysée.